Sì a più abitazioni a prezzi accessibili
Intervento alla conferenza stampa per l’iniziativa «Più abitazioni a prezzi accessibili», in votazione il prossimo 9 febbraio 2020:
Mesdames, Messieurs,
Depuis des années, les ménages suisses sont confrontés à la hausse des loyers. Comme le montre une publication de l’Office fédéral de la statistique de novembre 2019, les loyers ont augmenté de 18.8% depuis 2005. De ce fait, le loyer est le poste le plus important dans les dépenses des ménages de notre pays, il devance même les primes maladie. Le montant des frais de logement et des primes maladie constitue la dépense la plus considérable dans le budget des ménages suisses.
Bien qu’en Suisse le taux de logements vacants soit en augmentation – il était de 1,30% en 2016 et de 1,66% en juin 2019 (Office fédéral de la statistique, 9 août 2019) – ceci ne se traduit pas par une baisse des loyers. Les immeubles qui restent vides, bâtis souvent que pour des raisons de placement de capitaux, sont fréquemment trop chers et ils ne se situent pas là où il y a la plus grande demande de logements. En effet, le taux de vacance reste largement inférieur à 1.5% dans neuf grandes villes suisses sur douze.
In Ticino, a fronte di un tasso del 2,29% di alloggi vuoti (dati dell’Ufficio federale di statistica del 9 agosto 2019), c’è penuria di alloggi a pigione moderata. A titolo d’esempio, nel 2019 la Città di Lugano ha messo a concorso il diritto di superficie per la costruzione di un solo stabile con appartamenti a pigione moderata. Come si legge nel sito della RSI, si tratta di una misura della strategia che avrebbe lo scopo di “aumentare un’offerta oggi limitata a circa 300 abitazioni in una ventina di edifici, con canoni inferiori alla media di mercato e quindi molto richiesti. È l’1,3% degli alloggi in locazione a disposizione, un portafoglio che si punta a raddoppiare ma che resterà lontano dal 30% di Berna e dal 20% di Zurigo” (RSI, 17 ottobre 2019).
La charge des loyers touche lourdement de nombreux membres de la société ; je pense aux familles, aux personnes âgées et aux personnes à revenu faible ou moyen. La difficulté à trouver un logement à loyer modéré, en particulier pour les ménages disposant d’un faible pouvoir d’achat, est un problème reconnu aussi par le Conseil fédéral dans son message relatif à l’initiative populaire « Davantage de logements abordables », du 21 mars 2018. Le Conseil fédéral invite toutefois à rejeter l’initiative sous prétexte qu’elle serait financièrement coûteuse et contraire aux lois du marché.
L’initiative « Davantage de logements abordables » vise à promouvoir la construction de logements d’utilité publique, abordables notamment pour les familles à faible revenu et pour les classes moyennes. Actuellement, ce type de logement ne constitue que 5% du parc immobilier suisse. Selon une étude de l’Office fédéral du logement (2017), les loyers usuels d’appartements trois pièces sont en moyenne 16,5% plus chers que ceux des logements d’utilité publique; ce chiffre monte à 26% si l’on considère uniquement les centres urbains. Un-e locataire verse donc chaque année en moyenne l’équivalent de presque deux mois de loyers en plus, voire de trois mois dans les centres urbains.
Les coopératives répondent aux besoins sans chercher le profit en offrant des logements moins chers à long terme. Les contribuables sont allégés : des loyers moins chers créent moins de dépendance à l’aide sociale. En outre, les coopératives d’habitation veillent à une bonne mixité sociale, leurs locataires ont droit de participation et de codécision : la société civile en sort renforcée. Enfin, les logements coopératifs sont bâtis de manière écologiquement durable et leurs locataires utilisent en moyenne moins de surface habitable ; cela en fait des bâtiments vertueux du point de vue environnemental.
La construction de logements d’utilité publique est une nécessité sociale et aide à poursuivre le but inscrit dans la Constitution fédérale : « La Confédération et les cantons doivent faire en sorte que toute personne puisse trouver, pour elle et sa famille, un logement adéquat à des conditions supportables ». L’initiative se veut donc garante de ce besoin fondamental de l’homme, contre la logique du profit des spéculateurs immobiliers.